D’après un récent rapport Forrester, la croissance du marché du low-code et du no-code serait de 21 % par an depuis 2019, portée par la quête d’automatisation et le manque de développeurs « traditionnels ». Le no-code notamment séduit de plus en plus avec son approche simple et radicale. Et dans ce contexte se pose la question du choix : low-code ou no-code ?
Low-code et No-code, deux approches qui ont la cote dans le développement d’applications d’entreprise
Le monde du développement applicatif connait actuellement une petite révolution, avec la multiplication des solutions low-code et no-code, dopées pour certaines, à l’IA.
Leur objectif commun ? Simplifier la création d’outils métiers pour les services internes, tout en raccourcissant les délais de mise en production et en limitant la dépendance à un vivier restreint de développeurs.
Laflexibilité et la liberté du low-code
Cette approche repose en grande partie sur des interfaces visuelles (drag and drop de composants, génération automatique de code…), tout en laissant la possibilité de compléter ou modifier le code source. Résultat : une relative flexibilité, une productivité accrue, tout en conservant la liberté de plonger dans le code si nécessaire.
L’accessibilité et la rapidité du No-code
Ici, l’idée est de se passer (presque) entièrement du code. L’interface de conception est souvent particulièrement intuitive, permettant à des profils non techniques (collaborateurs des services métier, par exemple) de bâtir leur propre application métier. Toutefois, cette facilité implique parfois des limites (fonctions complexes, intégrations poussées, etc.).
Le point sur leurs avantages et inconvénients
Pour faire simple, voici ce que vous devez retenir en termes d’avantages et d’inconvénients :
Avantages du low-code
- Flexibilité : Possibilité de modifier ou d’ajouter du code sur des pans spécifiques, idéale pour des besoins pointus ou des scénarios complexes.
- Gain de temps : L’essentiel du travail repose sur une interface visuelle, tout en laissant la porte ouverte aux ajustements si besoin.
- Approche évolutive : S’adapte bien à des environnements métiers hétérogènes, où des fonctions personnalisées sont parfois indispensables.
Avantages du no-code
- Simplicité : La courbe d’apprentissage est réduite ; certains utilisateurs métiers peuvent concevoir une application en quelques jours.
- Rapidité de mise en place : Pour créer un prototype ou une solution d’appoint, c’est souvent la formule la plus rapide.
- Baisse des coûts : Moins de compétences techniques nécessaires, donc une potentielle réduction des dépenses liées au développement.
Inconvénients du low-code
- Apprentissage non nul : Reste requis un minimum de notions en logique ou en programmation, car la plateforme n’automatise pas tout.
- Complexité sous-jacente : Entre l’aspect visuel et le code, il peut y avoir un risque de confusion et de doublons si le projet est mal organisé.
Inconvénients du no-code
- Limites fonctionnelles : Au-delà d’une certaine complexité (intégrations poussées, performances élevées), on se retrouve bloqué.
- Forte dépendance à la plateforme : Le code source peut être inaccessible, et la personnalisation avancée impossible.
- Sécurité et compliance : Certaines solutions no-code n’offrent pas toujours les garanties nécessaires pour des données critiques ou sensibles.
À quels cas d’usages sont-ils adaptés ?
Maintenant le fond du sujet et la question que vous devez absolument vous poser en priorité est bel et bien « quel outil pour quel usage ? ».
Le no-code est particulièrement pertinent pour de petits projets internes, des prototypes rapides ou des applications à usage restreint. Les équipes métiers, par exemple, peuvent concevoir leurs propres formulaires ou workflows sans faire appel à la DSI (sous réserve d’une validation de sécurité).
Le low-code, pour sa part, convient mieux aux projets ambitieux, aux applications devant s’intégrer avec un système d’information complexe ou qui constituent le cœur de métier de l’entreprise. La possibilité d’ajouter du code sur mesure évite notamment de se retrouver coincé par les limites d’une plateforme…
Les critères de choix pour votre projet
Encore une fois, avant de se lancer, il faut poser et se poser les bonnes questions :
- Quels sont les fonctionnalités, le périmètre et la complexité du projet ?
- Quels sont les objectifs commerciaux et de productivité ?
- Mon cœur de métier est-il concerné ?
Si l’objectif consiste simplement à automatiser quelques tâches administratives, le no-code peut suffire. S’il s’agit de créer un front-end sophistiqué ou de manipuler de gros volumes de données, on envisagera plutôt le low-code.
Compétences techniques disponibles
Aussi, si l’entreprise dispose déjà d’une petite équipe de développeurs ou d’analystes informatiques formés, le low-code trouvera un terrain favorable. En revanche, si aucune ressource technique n’est mobilisable, le no-code peut procurer une autonomie plus grande (même si un minimum de support IT sera quand même utile).
Budget et ressources
Le no-code paraît souvent moins coûteux (pas de développeur, pas de longs cycles de dev), mais gare aux prix de licences parfois élevés et au support. Le low-code peut exiger des compétences plus pointues, donc potentiellement un budget de développement plus élevé. Il faut donc bien calculer le coût total (logiciel, hébergement, maintenance, formation…).
Exigences de scalabilité et de personnalisation
Si l’application risque de grandir, de devoir gérer beaucoup de transactions ou de se connecter à plusieurs systèmes (ERP, CRM, etc.), la dimension low-code (et sa capacité à injecter du code personnalisé) prend tout son sens. Sans cela, le risque est de se retrouver enfermé dans un système peu évolutif.
Les plateformes de développement Low-code ou No-code sont de véritables atouts pour les projets IT, mais à l’heure du choix, l’important est d’être au clair, dès le départ, sur la finalité du projet, l’ampleur des usages et les compétences disponibles. Il faut impérativement choisir l’approche adaptée à la taille et au niveau d’ambition de l’entreprise, sans oublier la cohérence avec l’ensemble du système d’information et les perspectives d’évolution. Et à terme, l’essentiel sera d’obtenir un outil pérenne, performant et adapté aux défis de votre organisation. Que ce soit en no-code ou en low-code, la réussite dépendra surtout d’une bonne analyse de vos besoins… et naturellement d’un brin de bon sens !